Près de 500 cas de médication administrée au mauvais résident dans les centres pour personnes âgées ont été rapportés au Centre antipoison du Québec en 2016.
Ces travaux, produits par des chercheurs de l’Institut national de la santé publique, de la Faculté de pharmacie de l’Université Laval et du Centre antipoison viennent d’être publiés dans le Journal of the American Medical Directors Association .
Les auteurs y rapportent que la moitié des résidents ont ingéré au moins 5 médicaments qui ne leur étaient pas destinés. Jusqu’à 9 médicaments ont été administrés par erreur, principalement des analgésiques, des antipsychotiques, des antiarythmiques et des agents antihypertenseurs.
Dans 80% des cas, les résidents ne présentaient pas de symptôme au moment de l’appel. Dans le tiers des cas, il a été jugé que les médicaments inoculés représentaient un risque pour l’aîné (par exemple, deux patients ont reçu de l’insuline). Ces résidents ont été transférés à l’hôpital pour assurer le traitement. Aucun décès n’a été rapporté, soulignent les auteurs.
Les chercheurs indiquent que les femmes sont plus souvent les victimes de ces erreurs (70%) et que la majorité des ratés surviennent pendant le quart de travail du soir.
Cette étude n’expose qu’une partie du phénomène, que les chercheurs qualifie de « courant ».