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Test salivaire, biopsie liquide, examen intelligent : tous les moyens sont mis en œuvre pour améliorer le dépistage du cancer du sein.
Passage «obligé», et souvent désagréable, pour les femmes, la mammographie est depuis plus de 15 ans au cœur d’une vive polémique médicale. Cet examen permet-il vraiment de réduire la mortalité liée au cancer du sein? Coûte-t-il trop cher à la société? Donne-t-il lieu à des traitements inutiles?
Le Programme québécois de dépistage du cancer du sein recommande un examen tous les deux ou trois ans aux femmes de 50 à 69 ans. Dans cette tranche d’âge, il est généralement admis que la mammographie augmente les chances de survie en permettant de détecter ce cancer avant qu’il soit palpable.
Avant 50 ans, toutefois, le rapport entre les avantages et les risques de l’examen est davantage débattu… À tel point que le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs, dont les lignes directrices ont été mises à jour en 2018, conseille aux femmes de moins de 50 ans de ne pas passer de mammographie en raison du risque de faux positifs et de surdiagnostic et de l’anxiété engendrée.
Plusieurs radiologistes ont contesté ces recommandations, à l’instar de Jean Seely, présidente de la Société canadienne de l’imagerie mammaire et professeure de radiologie à l’Université d’Ottawa.