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Face à la multiplication des essais cliniques contre la COVID-19, plusieurs experts appellent à une meilleure coordination.
Aux grands maux les grands remèdes. Pour contrer la pandémie de COVID-19, les chercheurs, les médecins et l’industrie pharmaceutique se sont mobilisés massivement pour tester, au plus vite, toutes sortes de médicaments et de vaccins.
Au total, au moins 79 vaccins expérimentaux sont déjà à l’étude (dont 3 à la première étape de la phase clinique) et plus de 150 médicaments sont en cours de test ou en développement.
On dénombre ainsi plus de 300 essais cliniques menés en parallèle ou sur le point d’être lancés, partout dans le monde.
Un effort sans précédent justifié par l’urgence, mais caractérisé par un manque de coordination possiblement délétère, selon l’avis de plusieurs experts. Essais trop petits pour être concluants, études mal conçues ou non standardisées, doublons, essais fondés sur des hypothèses insuffisantes… Les critiques commencent à émerger de toutes parts.
En écho à ces préoccupations, deux chercheurs, dont l’un associé à l’Université McGill, soulignent dans Science que «le déluge d’études menace de dupliquer les efforts, de concentrer les ressources sur des stratégies qui ont reçu une attention médiatique démesurée et d’augmenter le potentiel de générer des résultats faussement positifs par pur hasard.»
Bien sûr, il y a de bons arguments pour que le pipeline