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29 novembre 2019
Temps de lecture : 3 minutes

Dessiner les blessures pour mieux soigner les grands brûlés

Applicationcredits_Thèse de doctorat, École de Technologie Superieur

Des chercheurs québécois développent une application mobile pour évaluer précisément la surface atteinte chez les grands brûlés, une donnée cruciale pour la guérison.

L’étudiante déplace doucement son doigt sur l’écran d’une tablette, délimitant des zones rouges sur un corps en trois dimensions. « J’ai créé un modèle de femme en surpoids sur lequel je peux peindre la surface brûlée de la peau. Le logiciel calcule ensuite le pourcentage de la superficie corporelle totale de la patiente qui est touchée. Ici, il l’estime à 3,19 % », commente Anaïde Thibault, qui amorcera en janvier son doctorat en génie des systèmes à l’École de technologie supérieure (ÉTS), à Montréal. L’application mobile sur laquelle elle « s’exerce », nommée LIO-B3D pour le moment, permettra une meilleure prise en charge des grands brûlés. L’idée était dans les cartons depuis 1995. Ce n’est que 20 ans plus tard, en 2015, que le projet s’est concrétisé dans les bureaux du Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM).

Une victime de brûlures perd beaucoup de plasma sanguin dans les 24 premières heures suivant l’accident, lorsque les vaisseaux sont très perméables. Afin de compenser la perte de fluide, le personnel médical doit administrer un soluté, mais pas n’importe quelle dose. Le volume dépend du poids du patient et du pourcentage de la surface corporelle brûlée.

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