Que cherchez-vous ?

Publicité
28 mars 2016
Temps de lecture : 4 minutes

Caries: Les racines du mal

Les quenottes des petits Québécois sont mal en point. À la fin des années 1990, on trouvait des caries chez 56% des élèves de la deuxième année du primaire. En 2012-2013, ce n’était guère mieux: 53% des jeunes de sept et huit ans avaient de mauvaises dents. Une situation qui n’a rien d’unique. L’Organisation mondiale de la santé estime que de 60% à 90% des enfants scolarisés et pratiquement tous les adultes de la planète sont touchés, ce qui en fait l’une des maladies chroniques les plus répandues. Étonnant? Pas aux yeux des bioarchéologues et anthropologues qui étudient son évolution.

La carie nous tourmente depuis que le monde est monde. «On le sait, car c’est la maladie la plus facilement observable sur des restes humains exhumés de sites archéologiques», indique Luis Pezo Lanfranco, chercheur au Laboratoire d’anthropologie biologique et médicale de l’université de São Paulo, au Brésil.

La carie est une cavité creusée à coup de sécrétions acides émises par des bactéries friandes de sucre. Elle s’imprime sur la composante la plus résistante du corps humain, aussi dure que de la roche: l’émail dentaire. Voilà pourquoi les dents – et la carie non traitée – résistent si bien au temps.

Publicité