Sirop pour la toux. Photo: Joe Mabel
La toux provoque jusqu’à 50 % des visites chez les médecins généralistes. « C’est toutefois un réflexe normal servant à maintenir nos voies respiratoires dégagées, rappelle Marie-Ève Girard, inhalothérapeute à l’Association pulmonaire du Québec. Ainsi, la toux grasse survient lorsque les voies respiratoires sont encombrées par des sécrétions. Elle sert à les déloger et à les expulser. »
La toux sèche, elle, est souvent plus problématique, d’autant que « plus on tousse, plus les bronches s’irritent ce qui augmente la toux », ajoute-t-elle. Pour arrêter ce cercle vicieux, certains médicaments antitussifs, notamment à base de codéine, de diphenhydramine ou plus souvent de dextrométorphane, sont disponibles en vente libre. Leur efficacité est toutefois relative. Une méta-analyse signée par la Cochrane Collaboration parue en 2014 concluait qu’il n’y avait pas de preuves tangibles quant à l’efficacité de ces antitussifs, faute d’essais cliniques probants.
Le dextrométorphane (qui ne doit pas être administré à des enfants de moins de six ans) donnerait toutefois des résultats, selon Alyn Morice, chercheur à l’université Hull, au Royaume-Uni : « Ce médicament atténue la sensibilité des centres nerveux responsables de la toux au niveau cérébral, mais, jusqu’à tout récemment, on comprenait mal le reste du circuit nerveux responsable de la toux. Des médicaments plus efficaces sont aujourd’hui en développement. »