La mauvaise haleine, ou halitose, nous touche tous un jour ou l’autre, surtout après avoir dégusté des crevettes à l’ail ou une bonne salade de thon. Mais bien que les relents d’ail soient efficaces contre les vampires, ils sont problématiques s’ils deviennent récurrents.
L’haleine émane la plupart du temps, de la bouche, mais aussi des cavités creuses du nez, des sinus ou du pharynx. Les mauvaises odeurs apparaissent lorsqu’il y a une activité intense des bactéries buccales, un écosystème regroupant pas moins de 700 espèces différentes.
Selon une revue de la littérature publiée en 2014 dans Oral Health & Preventive Dentistry , de 22 % à 50 % de la population aurait mauvaise haleine. Celle-ci est causée dans plus de 80 % des cas par les bactéries situées sur la langue.
En se nourrissant des résidus alimentaires, celles-ci entrent profondément dans les interstices de la langue pour s’y multiplier. Résultat de leur digestion : le relargage de composés sulfurés volatils, dont le sulfure d’hydrogène, qui sont malodorants.
Au-delà d’une bonne hygiène buccale quotidienne comprenant brosse à dents et soie dentaire, on se débarrasse des indésirables « en brossant et en raclant la partie postérieure de la langue pour les déloger », suggère Daniel Grenier, professeur à la faculté de médecine dentaire à l’Université Laval, à Québec.