Illustration : Jeannie Phan
Quelles avenues existent pour réduire le risque de démence et mieux soigner l’alzheimer ?
Même si on manque cruellement de médicaments efficaces, il y a déjà beaucoup à faire pour ralentir la progression de la maladie et améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Après tout, comme l’écrivait un patient dans le World Alzheimer Report 2022 : « Avant le remède, il y a les soins, ne l’oubliez jamais. »
« Il y a un changement de culture qui s’opère actuellement », constate le D r Serge Gauthier. Neurologue retraité de l’Université McGill, il prône une approche « plus structurée » de la part des médecins : « Face à une démence légère, on va se faire un plan de traitement, comme on le fait pour le diabète ou l’arthrite chronique. »
Un esprit sain dans un corps sain
Si les traitements pharmacologiques sont encore peu nombreux (voir Nouveaux traitements contre l’alzheimer : à quoi s’attendre? ), la recherche en prévention n’a pas chômé ces dernières années. Tout d’abord, l’alzheimer est très peu héréditaire. Ensuite, les études épidémiologiques ont mis au jour 12 facteurs de risque contrôlables pour protéger le cerveau. Si on agissait sur tous les facteurs, on pourrait éviter jusqu’à 40 % des cas d’alzheimer, résumait une synthèse publiée dans The Lancet en 2020.