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Les personnes obèses – même jeunes – ont un risque plus élevé de souffrir de complications en cas de COVID-19.
C’est ce qu’ont constaté des médecins hospitaliers en France et aux États-Unis , et tant le CDC américain que le ministère des Solidarités et de la Santé française citent l’obésité morbide (un indice de masse corporel, ou IMC, plus grand que 40) parmi les facteurs associés à un risque accru de forme grave d’infection.
Les statistiques publiées dans plusieurs études scientifiques semblent renforcer ce constat : par exemple, plus de 70% des personnes gravement malades de la COVID-19 étaient en surpoids ou obèses selon des rapports britanniques .
Selon une étude rétrospective française, sur 124 patients admis aux soins intensifs, 75% étaient obèses et 85% des obèses sévères ont dû être intubés. Une étude préliminaire new-yorkaise (3000 patients au total) a aussi montré que les malades de moins de 60 ans ayant un IMC compris entre 30 et 34 (et donc obèses) étaient deux fois plus susceptibles d’être admis aux soins intensifs que ceux ayant un IMC inférieur à 30.
La fragilité des individus obèses face à certains virus est bien connue. «Le phénomène observé pour la COVID-19 est bien décrit depuis longtemps pour l’influenza et d’autres virus respiratoires », indique Richard Marchand, microbiologiste et infectiologue à l’Institut de Cardiologie de Montréal.