Des dizaines de vaccins sont en lice pour contrer le nouveau coronavirus, le SARS-CoV-2. Mais attention à ne pas brûler les étapes, avertissent des experts.
De 12 à 18 mois. C’est le temps qu’il faudra, selon le meilleur scénario possible, pour qu’un vaccin soit disponible contre la COVID-19. Une éternité, alors que chaque jour qui passe est grevé par un décompte anxiogène de nouveaux cas et de décès. « Mais si l’on y arrive, ce sera héroïque ! C’est un processus qui prend habituellement de 10 à 15 ans », rappelait l’épidémiologiste Seth Berkley fin mars, à l’occasion d’une visioconférence TED.
Le directeur de l’Alliance globale pour les vaccins et l’immunisation, un partenariat mondial ayant pour objectif d’accélérer l’accès aux vaccins, faisait alors part de l’effort de recherche sans précédent déployé à l’échelle de la planète pour trouver un vaccin contre le virus SARS-CoV-2. Il y a urgence : c’est de loin la meilleure tactique dont dispose l’humanité pour contrer cette menace à long terme.
Début mai, une centaine de vaccins potentiels étaient déjà à l’étude par autant d’entreprises de biotechnologie, de grandes compagnies pharmaceutiques et d’équipes universitaires. Du jamais-vu ! « À ce stade, on a besoin du plus grand foisonnement d’idées possible. On regardera ensuite quels sont les candidats les plus prometteurs, avant de passer aux essais cliniques.