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La chloroquine et son dérivé, l’hydroxychloroquine, soulèvent les passions. Ces vieux médicaments utilisés contre le paludisme et certaines maladies auto-immunes pourraient avoir un effet antiviral contre le SRAS-CoV-2 et être utiles pour traiter les cas graves de COVID-19.
Dans le monde, environ 80 essais cliniques évaluent dans ce contexte l’effet de la chloroquine, de l’hydroxychloroquine ou des deux, en les associant parfois à d’autres médicaments. L’un d’eux, l’essai HOPE, a débuté le 14 avril en Alberta.
Il faut dire que le médicament a beaucoup d’avantages. «L’hydroxychloroquine peut être administrée de façon sécuritaire à des personnes en dehors de l’hôpital, si les facteurs de risque (cardiaques, ndlr) ont été écartés, elle n’est pas chère et peut être disponible immédiatement si elle est efficace », souligne la D re Luanne Metz, professeure au Hotchkiss Brain Institute et investigatrice principale de l’essai albertain.
Remède miracle ou solution décevante ? Propulsée sur le devant de la scène par Didier Raoult, directeur de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection de Marseille, en France, la molécule est au cœur d’un débat mondial, certains leaders politiques dont Donald Trump en ayant même fait l’apologie. La communauté scientifique, elle, est plus prudente.
Du tube à essai à l’humain
L’effet antiviral de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine (un dérivé moins toxique) est connu et étudié depuis 40 ans.