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20 avril 2020

COVID-19 et santé mentale : « Soyons vraiment attentifs aux plus vulnérables »

Photo : Kristina Tripkovic – Unsplash

Jude Mary Cénat est professeur adjoint à l’École de psychologie de l’Université d’Ottawa et dirige le Laboratoire Vulnérabilité, Trauma, Résilience et Culture (V-TRaC). Spécialiste de la résilience, il a notamment travaillé sur les conséquences de la maladie à virus Ebola sur la santé mentale des survivants. Il tente de mieux comprendre la vulnérabilité des populations des pays à faible revenu face aux épidémies. En entrevue avec Québec Science , il met en garde contre l’exacerbation des inégalités sociales face à la pandémie de COVID-19.

Québec Science : Vous avez travaillé sur les conséquences psychosociales de l’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo (RDC). Y a-t-il un parallèle à faire avec la pandémie actuelle de COVID-19?

Jude Mary Cénat : Il y a beaucoup de différences, car le virus de la COVID-19 tue moins que celui d’Ebola, mais il est beaucoup plus contagieux.

Néanmoins, il y a des points communs. Imaginez le trauma de quelqu’un dont l’époux ou l’enfant est malade de la COVID-19, mais qui ne peut pas l’assister, l’accompagner à l’hôpital… Ou le trauma de quelqu’un qui a perdu son conjoint ou son parent et n’a pas pu être présent pour les derniers moments. Dans certains pays, les services funéraires sont dépassés et de nombreuses familles n’arrivent pas à donner une sépulture décente à leur proche, ce qui est extrêmement traumatique dans plusieurs cultures.

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