Image: Pixabay
La pandémie de COVID-19 pourrait bien avoir un effet délétère insidieux : en ayant tenu la population à l’écart des virus « habituels », elle risque d’entraîner des vagues d’infections saisonnières plus fortes cet hiver, en particulier chez les enfants.
Alors que les cas de COVID-19 repartent à la hausse dans plusieurs régions du monde, les médecins s’inquiètent de la recrudescence en parallèle d’un grand nombre d’infections saisonnières, qui avaient plus ou moins disparu ces derniers mois.
Les mesures strictes de distanciation physique, le port du masque, et les fréquents lavages de mains imposés pour contrer la COVID-19 ont bien sûr réduit la transmission des autres agents pathogènes, en particulier les virus respiratoires. « Pendant les confinements, et même après la réouverture des écoles, le nombre de visites à l’hôpital et en clinique pour des infections pédiatriques communes […] a diminué de façon significative », constataient des pédiatres français dans un article publié en mai 2021 . À première vue, cette baisse temporaire des attaques virales et bactériennes, observée partout, a été une bonne nouvelle, car elle a évité un engorgement supplémentaire des urgences au plus fort de la crise.
Mais le vent tourne. Les enfants épargnés par les virus saisonniers pendant de longs mois n’ont pas bâti l’immunité qu’ils se forgent normalement au fil des « rencontres » virales.