Comment ne pas saluer le dévouement du personnel soignant lors de la dernière épidémie d’Ebola, et l’ingéniosité des chercheurs qui ont mis au point, pour la première fois, un vaccin contre le virus et des médicaments contre les fièvres hémorragiques? On leur doit la victoire sur cette nouvelle flambée d’un mal particulièrement dangereux et mortel!
L’une des contributions les plus remarquables est celle du virologue Gary Kobinger, du Laboratoire national de microbiologie à Winnipeg, qui a dirigé ces recherches. L’expert mondial vient d’ailleurs d’être nommé scientifique de l’année 2015 de Radio-Canada. Il poursuivra sa carrière à l’Université Laval à partir de juin prochain.
Cela dit, l’heure est maintenant aux bilans, et ces derniers sont centrés sur les questions médicales et sanitaires. Toutefois, on peut se demander si cette vision n’est pas un peu étroite. Surtout lorsqu’elle part de justifications suspectes. Ainsi, selon le docteur Pierre Rollin du Center for Disease Control (CDC) des États-Unis: «C’était une épidémie sans précédent. Il y avait beaucoup de choses que nous ignorions. Personne n’aurait pu imaginer que nous ayons à affronter cette réalité.» Les communiqués de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) reprennent ce thème.
Que veulent-ils dire? Certainement pas que la survenue d’une épidémie a pris l’OMS ou les experts par surprise.