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Une étude récente lève le voile sur un mécanisme responsable de l’effet placebo. Cette découverte pourrait changer notre manière d’aborder la gestion de la douleur.
Imaginez-vous dans le cabinet de votre médecin, souffrant d’une douleur persistante et attendant avec impatience un traitement efficace. Comment réagiriez-vous si sa prescription n’était… qu’une simple pilule de sucre ? Autrement dit, un placebo, sans aucune substance active, mais capable de soulager votre souffrance, du moins en partie.
Le bien connu effet placebo désigne l’atténuation des symptômes par la simple croyance en l’efficacité d’un « traitement », alors que celui-ci n’a pas de propriétés actives. En d’autres termes, le fait de penser qu’un traitement soulage peut réellement diminuer la douleur, parfois de 2 à 5 points sur une échelle de 0 à 10 . « C’est un effet comparable à celui des opioïdes, comme la morphine », précise le neuroscientifique Grégory Scherrer, professeur à l’Université de Caroline du Nord aux États-Unis.
La puissance de l’effet placebo a captivé les scientifiques dès les années 2000, les conduisant à explorer de manière plus poussée son potentiel pour soulager la douleur.
Mais ce n’est que tout récemment que le circuit cérébral responsable de l’effet placebo a été mis au jour, par l’équipe de Grégory Scherrer.