Crédit: Benjamin Turquet (Pangnirtung)
En mars 2018, le gouvernement du Canada et l’Inuit Tapiriit Kanatami, une organisation qui représente environ 60 000 Inuit, se sont engagés à éradiquer la tuberculose dans l’Inuit Nunangat (le territoire inuit) d’ici 2030. Un objectif qui s’inscrit dans la stratégie mondiale pour mettre fin à cette épidémie, qui a tué en 2016 1,7 million de personnes dans le monde.
Si le Canada s’enorgueillit d’avoir les taux de tuberculose parmi les plus bas du monde, c’est loin d’être le cas partout au pays. Dans l’Inuit Nungangat, le taux d’incidence de la tuberculose chez les Inuit est 300 fois plus élevé que celui de la population non autochtone née au Canada.
C’est ce qu’a rappelé Natan Obed, président d’Inuit Tapiriit Kanatami, le 1 er juin 2018 lors d’une conférence organisée par l’équipe du Centre international de la tuberculose de McGill, à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM). « C’est une crise au Canada, et pas seulement pour les Inuit. Le pays qui laisse s’installer une telle crise est-il celui dans lequel nous voulons vivre? », a-t-il demandé à un public de médecins, de chercheurs, d’étudiants et de personnes impliquées dans la lutte contre cette maladie.