Photo: Jasper Oversteyns (Unsplash)
Parfois confondue avec des douleurs menstruelles, l’endométriose touche de 5 % à 10 % des femmes en âge de procréer; soit au moins 1 million d’adolescentes et de femmes au Canada. Au programme, des douleurs pelviennes intenses et parfois des problèmes de fertilité.
Cette maladie est causée par un dérèglement de l’endomètre, cette muqueuse qui s’épaissit chaque mois dans l’utérus en prévision d’une éventuelle conception, avant d’être évacuée avec les règles quand la conception n’a pas eu lieu.
Chez les femmes atteintes d’endométriose, ce tissu se forme aussi en dehors de l’utérus, sur les ovaires ou les trompes de Fallope, par exemple, et parfois sur des organes voisins comme la vessie ou le côlon. Même « délocalisées », les cellules endométriales sont influencées par les hormones ovariennes. La douleur est ainsi plus vive pendant les règles.
L’endométriose est un trouble insidieux et difficile à identifier : il s’écoule généralement entre 7 et 12 ans entre le premier signalement par la patiente et le diagnostic, selon la SOGC. « Ça ne veut pas dire que des traitements n’ont pas été essayés durant cette période », tempère Odette Pinsonneault, gynécologue-obstétricienne au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke.
Il faut dire que, pour confirmer le diagnostic, on doit généralement examiner l’intérieur du corps par laparoscopie.