Entrevue avec Luca Varani: le double jeu des anticorps contre la COVID-19
Modèle validé expérimentalement de la protéine S du virus SARS-CoV-2 (en gris) liée à un anticorps isolé à partir du sang d’un patient guéri de la COVID-19 (en rouge). Seule la portion de l’anticorps se liant à l’antigène est représentée par simplicité.
Les anticorps contre le coronavirus sont un sérum précieux; mais ils peuvent aussi avoir des effets délétères, nous explique un spécialiste.
Image: Modèle validé expérimentalement de la protéine S du virus SARS-CoV-2 (en gris) liée à un anticorps isolé à partir du sang d’un patient guéri de la COVID-19 (en rouge). Seule la portion de l’anticorps se liant à l’antigène est représentée par simplicité.
Les personnes qui ont eu la COVID-19 et en ont guéri possèdent une arme que beaucoup leur envient : des anticorps efficaces pour neutraliser le virus. Efficaces pour leur propre protection, du moins à court terme, mais aussi pour protéger les autres.

Luca Varani, IRB
Des essais cliniques ont donc été lancés rapidement pour transfuser le sang d’individus guéris à des malades n’ayant pas encore eu le temps de bâtir leur propre immunité, dans le but de leur fournir en urgence ces missiles antiviraux.
Parallèlement, des chercheurs essaient de produire, en laboratoire, des anticorps ciblant le SARS-CoV-2, par différents moyens. Luca Varani, directeur du laboratoire de biologie structurale à l’Institut de recherche en biomédecine de Bellinzone, en Suisse, fait partie d’un consortium européen nommé ATAC (Antibody Therapy Against Coronavirus) qui vise à mettre au point des immunothérapies et des vaccins contre le nouveau coronavirus.
Pour Québec Science