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02 octobre 2020
Temps de lecture : 3 minutes

Un fragment génétique hérité de Neandertal associé aux formes graves de COVID-19

Pixabay

Pourquoi certaines personnes infectées par le SARS-CoV-2 n’ont-elles aucun symptôme alors que d’autres sont gravement malades? La réponse se cache en partie dans les gènes, et en particulier dans ceux légués par Neandertal.

Les personnes possédant une version « néandertalienne » d’un petit segment d’ADN présent sur le chromosome 3 seraient trois fois plus à risque de détresse respiratoire en cas de COVID-19.

C’est ce que suggère une étude publiée dans la revue Nature par Svante Pääbo, ce scientifique vedette du Max Planck Institute de Leipzig, en Allemagne, pionnier dans le séquençage de génomes néandertaliens. Avec son collègue Hugo Zeberg, il s’appuie sur les résultats de la COVID-19 Host Genetics Initiative qui a analysé les génomes de 3200 personnes (dont des patients hospitalisés pour la COVID-19) et sur une étude publiée en juin dans le New England Journal of Medicine .

Grâce aux travaux de Svante Pääbo, on sait depuis une dizaine d’années que notre espèce s’est hybridée à plusieurs reprises avec des hommes et des femmes de Neandertal, et nous gardons aujourd’hui dans nos génomes des petites portions « d’ADN néandertalien ». Plus précisément, les personnes d’origine européenne et asiatique possèdent 1% à 2% d’ADN néandertalien, alors que les personnes d’origine africaine en possèdent 10 fois moins.

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