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08 septembre 2015

Grippe espagnole: la grande tueuse

Kansas Historical Society Un centre de soins temporaire pour les malades de la grippe en Californie. Image: Kansas historical society.

Le virus de la grippe « espagnole » a emporté en quelques mois entre 50 millions et 100 millions de personnes. Retour sur la pandémie la plus meurtrière du XXe siècle .

«  J’étais en face d’une maladie terrible, jamais vue à Montréal de mémoire d’homme. […] Les malades devenaient bleus, ils ne pouvaient plus respirer. […] Il m’arrivait de voir 50 cas par jour, et parfois 4, 5 ou 6 malades dans la même famille, tous couchés ; je revenais le lendemain, et 2 ou 3 d’entre eux étaient morts.  » Ce témoignage d’horreur, recueilli en 1976 au micro de Lizette Gervais, à Radio-Canada , est celui du docteur Albert Cholette, confronté à l’épidémie de grippe de 1918 alors qu’il était tout jeune médecin à Montréal.

Son récit donne froid dans le dos : il traduit toute l’impuissance de la science face à un ennemi insaisissable, qui terrassait dans la force de l’âge des adultes qui avaient eu la chance de survivre aux combats. « Ce qui frappait, c’était la rapidité avec laquelle les gens mouraient, précise Magda Fahrni, historienne à l’Université du Québec à Montréal. On était au XXe siècle, on avait l’impression que la médecine saurait faire face à ce type de maladie. Pourtant, aucune mesure ne se montrait efficace. »

Une des pires épidémies de l’histoire

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