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24 avril 2020
Temps de lecture : 2 minutes

Homonculus: le petit homme qui a fait jaser

Le premier homonculus, produit par l’illustratrice médicale montréalaise Hortense Cantlie en 1937. Image: gracieusement fournies par la Bibliothèque Osler d’histoire de la médecine, Université McGill

Un chercheur a fouillé des archives montréalaises pour faire l’histoire d’une représentation mythique du cerveau.

Il a des lèvres et des pouces énormes, mais des mollets tout riquiquis. C’est au fondateur de l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal, le D r Wilder Penfield, et à son étudiant Edwin Boldrey qu’on doit l’homonculus, une représentation sous forme humaine des aires motrices et sensorielles du cerveau. Une carte qui fait école depuis 90 ans. « On peut ouvrir n’importe quel manuel ici et on l’y trouvera », indique le Dr Richard Leblanc en nous faisant visiter la bibliothèque de l’Institut.

Ce neurochirurgien s’est plongé dans les écrits de ses prédécesseurs afin de raconter la naissance de l’homonculus – ou « petit homme », en latin − dans un article publié en décembre 2019 dans World Neurosurgery . On y apprend que le mémoire de maîtrise d’Edwin Boldrey, en 1936, schématisait les données recueillies par son professeur auprès d’une centaine de patients épileptiques ou atteints d’une tumeur cérébrale.

Pour trouver les lésions, le D r Penfield leur ouvrait d’abord le crâne sous anesthésie locale. Puis, pour procéder à la chirurgie sans causer de paralysie, il stimulait des points à la surface du cerveau, le long d’un sillon reliant les deux oreilles, grâce à une électrode.

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