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06 juillet 2020
Temps de lecture : 2 minutes

L’infranchissable barrière hémato-encéphalique

Cette image montre la barrière hémato-encéphalique, avec en particulier les astrocytes de type I. Source: Ben Brahim Mohammed (Wiki)

Réussir à atteindre le cerveau avec des médicaments: voici un défi que les chercheurs peinent à relever.

Le cerveau est une forteresse bien gardée. Ses remparts sont invisibles mais implacables : il s’agit d’une couche de cellules tissées serrées qui tapisse l’intérieur de tous les vaisseaux du cerveau.

Ces cellules constituent la fameuse barrière hémato-encéphalique, qui tient plus du revêtement étanche que du mur de béton. Hormis les nutriments essentiels, cette barrière ne laisse quasiment rien passer – ni virus, ni bactérie, ni polluant, ni… médicament. «À ce jour, 98% des médicaments sont arrêtés par la barrière hémato-encéphalique, une sorte de portier qui ne laisse entrer que les VIP », résume Chenghua Gu, professeure de neurobiologie à la Harvard Medical School.

Voilà qui donne du fil à retordre aux chercheurs pour soigner troubles psychiatriques, tumeurs cérébrales, épilepsie et, bien sûr, maladies neurodégénératives. « Notre défi est de trouver des façons d’ouvrir transitoirement des brèches pour faire passer des médicaments, ou au contraire de les colmater si la barrière fuit. On sait que la perte d’étanchéité de la barrière est l’un des premiers signes dans de nombreuses maladies neurodégénératives », indique-t-elle.

Dans une étude publiée en 2019 dans  Nature Medicine

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