Embryon de Xenopus laevis.
Des scientifiques ont réussi à calculer la vitesse à laquelle se propage la mort parmi les cellules: un tout petit 2 millimètres par heure.
C’est la première fois qu’on mesure la vitesse de la mort cellulaire, identifiée par des chercheurs de l’université Stanford, aux États-Unis, dont les résultats sont publiés dans Science . Cette onde mortelle, initiée par des signaux chimiques, se répand tout doucement dans les cellules d’œufs de grenouille ( Xenopus laevis ), un modèle animal utilisé par les scientifiques pour observer l’apoptose ou mort cellulaire programmée. Ce processus est normal et nécessaire pour permettre à l’organisme de faire le ménage : il se débarrasse des cellules vieilles, endommagées ou défectueuses pour en produire de nouvelles. Chez l’humain, on perdrait au moins 2 milliards de cellules par apoptose… par jour!
Pour visualiser le phénomène sous microscope, les chercheurs ont eu recours à des sondes fluorescentes dans les cellules de grenouille. Ils comparent ainsi la mise à mort comme la lente propagation d’un feu de brousse. Le signal de l’apoptose peut parcourir une «grande distance» à travers la cellule, toujours à vitesse constante, soit 30 micromètres par minute ou 2 millimètres par heure. L’apoptose peut survenir en un ou plusieurs endroits pour ensuite se répandre dans toute la cellule.
À quoi cela sert-il de savoir la vitesse de la mort cellulaire?