L’efficacité du vaccin contre la grippe saisonnière laisse à désirer. À mesure que les études dévoilent ses failles, les scientifiques s’interrogent sur la pertinence de ce rituel annuel. Le constat est unanime: il y a urgence à mettre au point un meilleur vaccin!
Chaque année, c’est la même chose : quand sonne le début de la saison de la grippe, fin octobre, on s’interroge devant les affiches culpabilisantes de la pharmacie qui nous rappellent de nous faire vacciner. Faut-il vraiment se pointer le samedi à 8 h au CLSC avec toute la petite famille ? Que risque-t-on à faire l’impasse sur la piqûre ? Certes, une grippe est un sale moment à passer. Mais le vaccin nous empêchera-t-il à coup sûr de tomber malades ?
Ces hésitations font écho à un constat scientifique perturbant : le vaccin contre la grippe saisonnière est loin d’être à la hauteur. En fait, il est même carrément mauvais. « On a longtemps pensé que le vaccin avait une bonne efficacité. On sait maintenant que cette dernière est au mieux modérée, sinon passable, et qu’elle est surtout très variable », admet sans ambages Gaston De Serres, médecin épidémiologiste à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).