Molécules essentielles au fonctionnement de l’organisme, les protéines ont des rôles incroyablement variés. Leur synthèse chimique étant impossible à grande échelle, leur utilisation en médecine est encore limitée, bien qu’elle soit en plein essor. D’ici 2 ans, le marché mondial des protéines thérapeutiques pourrait en effet dépasser 100 milliards de dollars.
Plusieurs «biothérapies» sont déjà employées, toutes fabriquées par des cellules vivantes: des protéines modulant la réponse immunitaire (interféron), des hormones (insuline, hormone de croissance), des facteurs de coagulation, des enzymes (comme la taliglucérase alfa pour la maladie de Gaucher) ou encore des anticorps (pour le diagnostic ou le traitement de nombreuses maladies dont des cancers).
Du côté des vaccins, les protéines ouvrent aussi de nouvelles voies, grâce aux vaccins dits à «pseudo-particules virales». «Les vaccins utilisés aujourd’hui sont composés de virus (ou de bactéries) vivants ou atténués, ou de virus inactivés par un traitement chimique. Mais il y a une autre solution: utiliser uniquement des protéines de virus, qui provoquent aussi une réponse immunitaire, et de façon très sécuritaire», explique Marc-André D’Aoust, vice-président de la recherche et de l’innovation de Medicago (voir L’or vert des pharmas ).
Il suffit pour cela de bien choisir le fragment de virus en question.