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Près de deux ans après le début de la pandémie, nous ne disposons pas encore de médicament satisfaisant pour soigner les personnes atteintes de COVID-19.
L’entreprise pharmaceutique Merck a toutefois annoncé la semaine dernière des résultats encourageants pour son antiviral molnupiravir, qui réduirait de 50% le risque d’hospitalisation et de décès chez les personnes traitées dès le début de l’infection.
« Réduirait », parce qu’aucune donnée n’a encore été publiée. En fait, l’annonce a été faite par communiqué de presse avec très peu de détails. De plus, il s’agit de résultats provisoires sur 775 patients, en attendant les analyses sur les 1550 personnes devant être incluses dans l’essai. Atteints d’une forme modérée de la maladie lors du début du traitement, les participants avaient tous au moins un facteur de risque (obésité, âge supérieur à 60 ans, diabète, etc).
Notons que des essais menés en Inde avec la même molécule ont été interrompus , faute d’amélioration clinique notable. Il est donc difficile de se prononcer tant que Merck n’a pas rendu ses données publiques ni ne les a soumises à un processus de révision par des experts indépendants.
Ce qu’indique le communiqué
Dans le groupe placebo, 14,1% des patients (soit 53/377) ont été hospitalisés ou sont morts au cours des 29 jours suivant le diagnostic.