Les experts de la santé sonnent l’alerte. Si rien n’est fait, la typhoïde risque de devenir intraitable avec les antibiotiques.
Une souche de typhoïde résistante à la plupart des antibiotiques cause une épidémie depuis novembre 2016 au Pakistan. Cette souche, nommée XDR pour «extensively drug resistant», ne peut être traitée qu’avec un antibiotique de dernier recours, l’azithromycine. On compte officiellement jusqu’à maintenant 4 décès et 850 personnes affectées par la souche résistante.
Les autorités sanitaires sont inquiètes. Si la bactérie responsable de la fièvre typhoïde venait à acquérir une mutation génétique supplémentaire, elle pourrait devenir résistante à ce dernier médicament de secours.
Selon le New York Times , qui cite le Dr Eric Mintz, épidémiologiste au Center for Disease Control and Prevention aux États-Unis, «tous les signaux montrent que cette souche pourrait se répandre aisément ailleurs». Un cas a déjà été observé au Royaume-Uni.
Sans traitement, les risques de mortalité sont élevés, surtout chez les personnes vulnérables comme les jeunes enfants. Les symptômes de la fièvre typhoïde comprennent fièvre prolongée, fatigue, maux de tête, nausées, douleurs abdominales, etc. Des vaccins existent, mais ils sont peu efficaces chez les enfants. Un nouveau vaccin, Typbar TCV , a été approuvé début 2018 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et pourrait être administré chez les petits à partir de 6 mois.
Une bactérie redoutable