Image: Shutterstock
Des vaccins expérimentaux offrent des résultats prometteurs. Mais les parasites responsables de la maladie ont plus d’un tour dans leur sac.
Début octobre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé l’utilisation généralisée d’un vaccin antipaludique chez les enfants vivant en Afrique subsaharienne et dans les zones à risque, un moment qualifié d’historique par le directeur de l’organisme. Peut-on enfin crier victoire ? « Pas complètement. Mais tout ce qui peut éviter des morts d’enfants est bon à prendre », répond Stephanie Yanow, professeure à l’École de santé publique de l’Université de l’Alberta et spécialiste des vaccins antipaludiques.
Les différents parasites responsables du paludisme, transmis par des moustiques, tuent 400 000 personnes chaque année, dont les deux tiers sont des enfants de moins de cinq ans résidant en Afrique subsaharienne. Après des décennies de recherche, deux vaccins candidats ont émergé : le Mosquirix, qui vient de recevoir l’aval de l’OMS, et le R21, sorte de copie améliorée du premier.
Le Mosquirix (ou RTS,S), conçu en 1987 par GlaxoSmithKline, a déjà été administré à des dizaines de milliers d’enfants dans le cadre d’une étude pilote soutenue par l’OMS au Ghana, au Malawi et au Kenya, « même si son efficacité est faible », indique Stephanie Yanow.
En effet, dans l’essai de phase III