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De tous les symptômes de la COVID-19, la perte d’odorat est l’un de ceux qui a fait le plus parler de lui. Initialement considéré comme une curiosité médicale, ce dernier semble maintenant être un indicateur fiable de la maladie et serait même d’un grand intérêt diagnostique.
Dès les premières semaines de la pandémie , plusieurs médecins travaillant au cœur des villes les plus touchées ont constaté que la perte d’odorat ou anosmie, soudaine et complète, était fréquente chez les personnes ayant contracté le coronavirus.
Depuis, diverses études ont été faites sur le sujet, ce symptôme étant l’un des plus courants et parfois même un des seuls ressentis par une personne infectée. Une revue systématique publiée en mai (et portant sur 1627 patients COVID) a trouvé qu’environ la moitié d’entre eux présentaient ce symptôme.
Au Québec, une étude menée sur 134 patients du CIUSSS de l’Estrie par le D r Alex Carignan, du centre hospitalier de l’Université de Sherbrooke, a aussi montré que ce symptôme était présent dans jusqu’à 65% des cas.
Selon la même étude, chez des patients témoins souffrant d’infections respiratoires et n’étant pas infectés par le virus SARS-CoV-2, cette perte d’odorat n’était rapportée que dans 4,5% des cas. Le phénomène était donc spécifique à ce virus.
« On a mis du temps à déceler ce symptôme, explique le D r