Il faut s’intéresser au plus vite à la santé des enfants de parents atteints de schizophrénie ou de troubles de l’humeur, affirme le Dr Michel Maziade dans un article du New England Journal of Medicine .
Le professeur à la faculté de médecine de l’Université Laval et chercheur au Centre intégré universitaire de santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale rappelle que les jeunes ayant un parent touché par l’une de ces maladies ont 15 à 20 fois plus de risques que les autres enfants d’être affectés aussi.
Il dénonce le fait que malgré cela, on attende l’apparition de la maladie pour agir. Pourtant, dans la moitié des cas, les premiers signes apparaissent à l’enfance ou à l’adolescence. «Cette négligence n’est pas en phase avec les besoins en soins de première ligne et avec les preuves scientifiques disponibles », écrit-il.
Le Dr Maziade travaille depuis plusieurs années à identifier des marqueurs précoces pour les maladies psychiatriques. Des tests cognitifs ou par imagerie permettent d’identifier les enfants les plus à risque.
Pour aider ces derniers, il faudrait d’abord créer des ponts entre les professionnels de la santé traitant les parents et ceux suivant leurs enfants. «La détection précoce est entravée par ces pratiques en silos.»
Des guides cliniques doivent être mis en place pour s’assurer que les petits les plus à risque soient suivis.