Mathieu Nadeau-Vallée a démontré qu’une molécule anti-inflammatoire réduit les complications liées aux naissances prématurées chez l’animal. Des résultats montrent qu’il en serait de même chez l’humain.
Les naissances prématurées font moins la manchette que la méfiance à l’égard des vaccins ou que la résistance aux antimicrobiens. Mais elles n’en préoccupent pas moins l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pour qui la venue au monde de nourrissons avant 37 semaines de gestation constitue un enjeu majeur de santé publique. Chaque année, quelque 15 millions de bébés naissent trop tôt sur la planète, indique un rapport sur la question publié par l’OMS en 2012. Cela représente 1 naissance sur 10 à l’échelle mondiale ; au Canada, on parle d’environ huit pour cent des accouchements. Les complications qui en découlent vont du retard de croissance qui persiste parfois jusqu’à l’âge adulte au décès du nouveau-né, surtout en cas d’extrême prématurité (moins de 28 semaines), en passant par toutes sortes de séquelles neurologiques.
Pourquoi les naissances prématurées demeurent-elles un problème de taille ? En partie parce que les pratiques médicales, notamment en matière de prévention, ont peu évolué dans les 30 dernières années. Mais cela pourrait bientôt changer, entre autres grâce aux recherches de doctorat de Mathieu Nadeau-Vallée sur un composé pharmacologique qui prévient plusieurs complications dues à la prématurité. « Il y avait place pour l’innovation.