Problème de taille en Afrique du Sud
Le marché informel qui entoure le centre commercial du township de Khayelitsha sent la fumée, le gaz, mais aussi la viande grillée. En flairant bien, on arrive à contourner les kiosques des vendeurs de téléviseurs, de produits d’hygiène et de téléphones cellulaires pour arriver à la source de ces effluves qui éveillent les papilles. Une jeune femme protégée par un tablier noir surveille la cuisson d’un morceau de gras qui baigne dans l’huile, au fond d’une grande poêle. Il y a bien un peu de foie de mouton. Mais c’est surtout du gras qui y mijote. « C’est ce qui donne du goût », explique mon guide, ajoutant que le foie se déguste avec du pap, une bouillie de maïs bourrative.
À côté, on trouve des beignets frits fourrés de charcuterie. Plus loin, des pattes de poulet dorent sur le barbecue. Une fois les griffes retirées avec les dents, la texture est intéressante, même si le mets est terriblement salé.
Dans le plus grand township de la ville du Cap, en Afrique du Sud, trouver un repas santé sur le pouce est un défi.