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29 mars 2018
Temps de lecture : 4 minutes

Quand meurt-on?

Photo: Virginie Gosselin

Un mort dont le cœur bat ? Oui, cela existe. Au grand désespoir de plusieurs familles.

Au Civic Hospital de Brampton, en Ontario, Taquisha McKitty, jeune mère de 27 ans, est allongée sur un lit. Au moment d’écrire ces lignes, une machine souffle de l’air dans ses poumons et un mince tube passe par sa narine pour acheminer des nutriments jusqu’à son estomac. Une fois à l’urgence, le 14 septembre 2017 à la suite d’une surdose de drogue, les médecins ont tenté de la sauver, mais ont finalement dû déclarer sa mort cérébrale. Depuis, son cœur bat toujours, mais il ne se passe rien dans sa tête.

Ses parents refusent toutefois qu’elle soit débranchée, disant qu’ils la voient parfois bouger. Ils demandent même une révocation du certificat de décès. L’affaire est devant les tribunaux. « Je ne crois pas que la mort cérébrale soit la vraie mort, c’est contraire à la foi de ma famille », a déclaré en cour son père, fervent chrétien. Deux définitions de la mort s’affrontent, l’une biomédicale, l’autre religieuse. Taquisha est-elle vivante ? Est-elle morte ?

Depuis toujours, les humains ont confirmé la mort de leurs proches par les seuls signes facilement perceptibles de l’extérieur : l’arrêt du cœur et celui de la respiration. Mais c’était sans compter les progrès de la science.

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