Photo: Erik Karits/Unsplash
Dans l’hémisphère Nord, les tiques sont les parasites qui transmettent le plus de maladies, dont la maladie de Lyme. Le Québec n’est plus épargné, mais la résistance scientifique s’organise.
Matin de juillet au parc national de la Yamaska, en Montérégie. Il fait chaud et, pourtant, me voilà étouffant en pantalon, avec un chandail à manches longues et des souliers de marche bien fermés. « Rentre le bas de ton pantalon dans tes chaussettes, m’enjoint Jessica Hainault, sinon les tiques pourraient passer par là. » Les tiques sont le sujet de maîtrise de l’étudiante en sciences vétérinaires à l’Université de Montréal (UdeM). J’accompagne aujourd’hui son équipe dans ses activités de recherche sur l’adaptation de ces acariens parasites à l’environnement québécois.
« Les tiques sont en train de nous envahir ! » me dira plus tard, en visioconférence, Patrick Leighton, professeur au Département de pathologie et microbiologie à la Faculté de médecine vétérinaire de l’UdeM. Non seulement elles sont de plus en plus nombreuses, mais elles transmettent aussi un nombre croissant de maladies. Et de plus en plus souvent !
La plus préoccupante est la tique à pattes noires, parfois appelée « tique du chevreuil » ( Ixodes scapularis ). Elle est connue pour transmettre la maladie de Lyme, causée par la bactérie Borrelia burgdorferi .