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29 avril 2020
Temps de lecture : 2 minutes

Une «sélection naturelle» à cause de la COVID-19?

Image: Omni Matryx/Pixabay

Q : «Ma question va peut-être choquer, mais je crois qu’elle doit quand même être posée : est-ce que les pandémies comme celle de la COVID-19 ne sont pas un des moyens que la vie a pour faire de la «sélection naturelle» et ne garder que les individus les plus résistants ?», demande Roger Bergeron, Québec.

R : La «sélection naturelle» est ce phénomène par lequel les spécimens les moins bien adaptés de chaque espèce ont moins de chance de survivre que les autres, et vont donc moins se reproduire et moins passer leurs gènes aux générations suivantes. À long terme, seuls les gènes les mieux adaptés persistent — c’est de cette manière que les espèces évoluent.

De manière générale, les épidémies peuvent effectivement avoir ce genre d’effet. Le plus «bel» exemple est sans doute celui de la peste noire, qui a fauché près de la moitié de la population d’Europe au XIVe siècle. Dans sa forme bubonique (de bubon , soit des «bosses» qui se formaient sur la peau), elle tuait autour de 50 % des gens atteints ; et lorsque la bactérie en cause, Yersinia pestis , atteignait les poumons, la mortalité atteignait presque 100 %.

Alors cela a causé ce que les biologistes appellent une «pression de sélection» : avoir les «bons gènes», qui augmentaient les chances de résister à Yersinia pestis

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