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Mise à jour 4 juin 2020: trois des auteurs de la publication du Lancet ont demandé la rétractation de l’article , faute d’avoir accès aux données brutes de la firme Surgisphere.
L’hydroxychloroquine n’est pas le traitement miraculeux que beaucoup espéraient. Une étude d’envergure , publiée dans The Lancet , jette un doute sérieux sur l’efficacité de ce médicament, associé ou non à un antibiotique, contre la COVID-19.
L’étude observationnelle, qui a été menée sur les données de 96 000 patients hospitalisés dans 671 hôpitaux (principalement en Europe et en Amérique du Nord), est loin d’être encourageante.
Elle conclut même que la chloroquine et l’hydroxychloroquine, administrées ou non avec un antibiotique de la famille des macrolides (comme l’azithromycine), semblent associées à un risque accru d’arythmie cardiaque et de mortalité (pour cette dernière, une augmentation de 33 à 45% est notée) par rapport au groupe témoin.
Bien qu’il ne s’agisse pas des résultats d’un essai clinique randomisé, une chose est claire : si le bénéfice de ces traitements avait été flagrant, il aurait été mis en évidence par les analyses statistiques. Ces médicaments habituellement utilisés contre le paludisme sont donc au mieux décevants, au pire dangereux dans le contexte de la COVID-19.