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05 juin 2014

Une maladie génétique qui se propage ?

Les maladies génétiques ont ceci de « simple » qu’on connaît leur cause : la mutation d’un gène entraine la fabrication d’une protéine anormale, dysfonctionnelle. On connaît aussi leur mode de transmission, héréditaire. C’est du moins ce que l’on pensait jusqu’à ce que l’équipe de Francesca Cicchetti, neurobiologiste au Centre de recherche du CHU de Québec, étudie de plus près la maladie de Huntington.

Cette redoutable maladie neurodégénétative est due à la mutation du gène de la huntingtine. La protéine anormale qui en résulte s’accumule et détruit inexorablement les neurones. Les premiers symptômes, psychiatriques et physiques, se déclarent entre 30 et 50 ans, menant à la mort une vingtaine d’années plus tard, parfois avant.

« Jusqu’à présent, on croyait qu’une maladie génétique atteignait chaque cellule de façon autonome , explique-t-elle. Mais nous avons observé que la protéine mutée, résultat de cette mutation génétique, peut également se transmettre à des tissus sains ».

C’est en étudiant le cerveau de personnes décédées de la maladie que la chercheuse a fait cette découverte inattendue. Il y a une quinzaine d’années, des chercheurs de l’université South Florida avaient transplanté des neurones fœtaux humains dans le cerveau de 7 personnes condamnées par la chorée de Huntington, dans le but de ralentir la progression des symptômes. Sans grand succès. «

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