À quand l’équivalent de la pilule contraceptive pour les hommes? Pas pour tout de suite, apparemment.
Dès les années 1970, des essais cliniques de contraceptifs hormonaux pour hommes ont été menés, reposant principalement sur la prise de testostérone qui permet de bloquer la production de spermatozoïdes. Force est de constater qu’ils n’ont pas abouti…
La difficulté d’administration (par injections hebdomadaires) et les doses élevées, faisant craindre des effets secondaires à long terme (perte de libido et de musculature, entre autres), ont freiné les ardeurs.
Par ailleurs, chez environ 25 % des hommes, le traitement est moins efficace et il existe d’importantes différences selon l’origine ethnique (cela fonctionne mieux pour les Asiatiques, allez savoir pourquoi !). D’où l’idée d’associer la testostérone à un progestatif, ce qui permettrait de réduire les doses et d’augmenter l’efficacité contraceptive.
Plusieurs études sont en cours, testant différentes combinaisons de molécules. Malheureusement, un essai prometteur de phase II, commandité par l’Organisation mondiale de la santé, a été interrompu en 2016 en raison de la survenue d’un nombre important d’effets secondaires (acné, douleurs à l’injection, sautes d’humeur et dépression). Notons que ce ne sont pas les participants qui se sont plaints; le comité de sécurité de l’étude a pris la décision.
