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« On lit que le vaccin contre la grippe augmenterait les risques de coronavirus de 36 % selon une récente étude du Pentagone. Qu’en est-il? », demande Andrée, de Sherbrooke.
Cette nouvelle est abondamment propagée sur les réseaux sociaux par les mouvements anti-vaccins. Elle est basée sur une étude qui existe vraiment, mais dont les conclusions ont été déformées pour n’en retenir qu’une donnée insignifiante.
Dans cette étude publiée dans la revue Vaccine , un chercheur du Département américain de la défense a voulu documenter l’interférence virale, un phénomène encore mal connu qui pourrait faire en sorte que certains virus, voire des vaccins, influencent le risque de contracter une autre infection virale dans le même temps. Une étude d’un chercheur, ce n’est pas le point de vue « du Pentagone ».
Dans cette étude réalisée dans le cadre du Programme de surveillance globale des pathogènes respiratoires du Département de la défense, près de 10 000 échantillons ont été prélevés chez des membres des forces armées et de leurs familles au cours de la saison grippale de 2017-18, pour y analyser les virus présents.