À Paris, Québec Science a visité la plus grande collection de cires dermatologiques au monde. Des pièces uniques qui ont permis de former des générations de médecins.

M. Baretta a produit la majorité des moulages du musée – il a travaillé jusqu’en 1913 –, et deux autres mouleurs ont achevé le catalogue. Photo: Hôpital Saint-Louis AP-HP
Lorsqu’on pousse la porte du Musée des moulages, au cœur du vieil hôpital Saint-Louis, à Paris, on est immédiatement ramené 150 ans en arrière. Le hall de ce bâtiment défraîchi s’ouvre sur un large escalier ; les murs sont couverts de portraits des pontes de la dermatologie (il n’y a qu’une femme !) qui se sont succédé dans cet établissement depuis le début du 19 e siècle. C’est ici qu’est née cette discipline médicale, et c’est ici qu’elle a atteint son apogée. L’hôpital Saint-Louis fut, avec ses six services spécialisés et ses 100 000 consultations par année au tournant du 20 e siècle, le plus grand centre de dermatologie du monde.
À l’étage, des centaines de thèses de médecine et d’ouvrages de référence couvrent les murs du sol au plafond. L’odeur des vieux livres et du bois est envoûtante ; rien ne semble avoir bougé depuis qu’on y a classé les derniers dossiers.