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03 avril 2013
Temps de lecture : 2 minutes

Mines: À ciel ouvert

Le bout de terrain devant le bungalow de Raphaël Sabourin est l’endroit idéal pour regarder passer, bien installé sur sa chaise pliante, la parade du Festival Western de Malartic. Chaque année, fin juin, cow-boys, majorettes et chars allégoriques se succèdent sur la route 117, l’artère principale qui traverse la ville minière de 3 500 habitants, à l’ouest de Val-d’Or. «Il y a des as du rodéo qui viennent ici. Mais des fois, dit Raphaël, un gaillard imposant aux bras tatoués et au sourcil percé, j’ai l’impression que les vrais cow-boys sont de l’autre bord du mur.»

Le «mur» dont parle Raphaël Sabou­rin est en réalité une butte gazonnée de 15 m de hauteur, aménagée par la compagnie Osisko pour servir d’écran entre les maisons de Malartic et l’immense fosse à ciel ouvert de sa mine, la Canadian Malartic. Au fond de la fosse, des pelles mécaniques et des camions surdimensionnés s’affairent, depuis 2011, à extraire des tonnes de minerai dont on fera des lingots d’or. Lorsqu’on aura prélevé tout le métal convoité, d’ici une quinzaine d’années, estime-t-on, le trou s’étirera sur 2 km et fera 780 m de largeur. Il sera profond de 380 m, assez pour recevoir l’une par-dessus l’autre la Place Ville Marie et la tour de la Bourse de Montréal!

Et déjà, la compagnie minière voit plus grand.

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