Illustration: Paule Thibault
L’Acfas a permis de développer une communauté scientifique dynamique au Québec. Alors qu’elle fête ses 100 ans, reste-t-elle aussi pertinente ?
En 1923, 11 jeunes sociétés savantes se regroupent pour créer l’Association canadienne-française pour l’avancement des sciences (Acfas). Prenant comme modèles l’Association américaine pour l’avancement des sciences (AAAS) et l’Association britannique pour l’avancement des sciences (BAAS), elles souhaitent ainsi stimuler la recherche au Québec et y promouvoir la science par sa vulgarisation et son enseignement. L’ultime objectif : développer ici une communauté scientifique dynamique. C’est ce qui fait dire en 1942 à son premier président, le radiologue Léo Pariseau, que cette association « devra disparaître un jour » et qu’il lui souhaite « une mort naturelle et glorieuse ».
Rebaptisée Association francophone pour le savoir en 2000, puis tout simplement Acfas en 2019, voilà que celle-ci célèbre ses 100 ans, durant lesquels elle a entre autres fondé Québec Science . Pour l’occasion, Yves Gingras, professeur d’histoire et de sociologie des sciences à l’Université du Québec à Montréal, publie une nouvelle édition de son livre Pour l’avancement des sciences : histoire de l’Acfas , 30 ans après sa première parution. Il y raconte l’évolution de l’association, dont plus personne n’espère la fin.
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Québec Science : Entre l’écriture initiale de votre essai et sa mise à jour, votre vision de l’histoire de l’Acfas a-t-elle changé ?