Des porcs errants font des ravages aux quatre coins de la planète, mais pas au Québec. Du moins, pas encore.
À la ferme Sanglier des bois, on ne badine pas avec la sécurité. Même Obélix, qui raffolerait de la savoureuse chair rouge des 200 à 300 locataires de l’endroit, aurait du mal à y pénétrer. « Je possède des sangliers depuis plus de 20 ans et jamais une bête ne s’est évadée. Ce n’est pas dans mon intérêt comme éleveur », raconte Charles Fortier, copropriétaire de cette ferme d’élevage située à Saint-Augustin-de-Desmaures, en banlieue de Québec, en nous faisant faire le tour du propriétaire en septembre dernier.
Sur place, Québec Science a constaté le bien-fondé de ses dires. Une haute clôture Frost ceinture les différents enclos où les sangliers se vautrent dans la boue, insouciants. Mieux encore : la barrière en mailles de chaîne d’acier est enfouie à environ 30 cm dans le sol de manière à les empêcher de creuser un tunnel vers la liberté. De toute façon, ils ne peuvent même pas s’en approcher ; un fil électrique court à la base de l’enceinte. De quoi décourager les cochons les plus enhardis de prendre la poudre d’escampette.
Ces installations sont conformes à la nouvelle règlementation québécoise encadrant la garde en captivité des sangliers.