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14 mai 2016
Temps de lecture : 2 minutes

Apatite, bactéries, mycorhizes et eaux usées

N, P, K… Azote, phosphore et potassium sont les éléments majeurs dont les plantes ont besoin en grande quantité pour croître. D’ailleurs, c’est au pourcentage de chacun de ces éléments présents dans la préparation que font référence les trois chiffres qui se trouvent sur les emballages d’engrais (par exemple 20-10-20). Mélangés à la terre, ces éléments pénètrent dans les plantes par leurs racines.

Si les composés d’azote et de potassium se trouvent ou se fabriquent relativement aisément – et n’importe où –, le phosphore, lui, est plus localisé. D’ordinaire, il provient de quelques gisements de roches sédimentaires phosphatées dont les strates se sont accumulées pendant des millions d’années au fond d’anciennes mers aujourd’hui disparues. Les principaux gisements se trouvent au Maroc, en Chine, aux États-Unis et en Syrie.

Le minerai tiré de ces gisements est une variété de phosphate de calcium appelée apatite. Telle quelle, l’apatite n’est pas très soluble; elle doit être traitée à l’acide sulfurique pour être assimilée par les plantes. On l’appelle alors superphosphate.

Comme tous les minerais, l’apatite est une matière première non renouvelable et on finira un jour par avoir exploité tous les gisements. Difficile de connaître ce moment, toutefois: 50 ans pour les plus pessimistes; quelques siècles pour les plus optimistes. Quoi qu’il en soit, sans l’apatite, l’agriculture comme on la pratique aujourd’hui ne pourra que péricliter.

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