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13 avril 2022
Temps de lecture : 2 minutes

Archéologie expérimentale: lire dans le gras des poteries

Travaux sur un site archéologique au Grand lac Nominingue. Image: Verity Whalen

En archéologie, la comparaison entre d’anciennes poteries et des reproductions pourrait fournir des indices sur le régime alimentaire des Autochtones.

L’archéologue Karine Taché prend des notes de terrain sur le site archéologique au Grand lac Nominingue. Image: Sylvie Constantin

Pour mieux connaître le régime alimentaire et les pratiques culinaires des Anichinabés, qui étaient présents dans le secteur des Hautes-Laurentides, Karine Taché projette de recréer des poteries façonnées à la période du sylvicole inférieur, il y a plus de 2 500 ans. Cette professeure d’archéologie et spécialiste du Nord-Est américain à l’Université Laval s’est aussi assurée d’avoir la collaboration de cuisiniers autochtones pour reconstituer des recettes traditionnelles, ainsi que celle de l’archéologue Martin Lominy. Ces poteries seront ensuite analysées de la même façon que les céramiques archéologiques. En confrontant les artéfacts et la production de laboratoire, « je pourrai comparer les signaux moléculaires et comprendre la préservation des molécules organiques dans les poteries », indique-t-elle. Les premières recettes testées seront cuisinées à partir d’un seul ingrédient, puis le menu se complexifiera.

Les « mauvais » cuisiniers du passé ne s’en doutent pas, mais les restes carbonisés de nourriture qu’ils ont laissés dans des poteries font le bonheur de la chercheuse. En effet, les poteries qui datent de plusieurs milliers d’années ont la propriété de conserver la trace de lipides après tout ce temps.

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