La station de recherche atmosphérique du puy de Dôme, en France. Photo: Wikimedia Commons
Il n’y a pas que les touristes qui parcourent le globe en haute altitude : des bactéries antibiorésistantes aussi !
Les nuages seraient-ils les 747 de la résistance aux antibiotiques ? Une étude utilisant des aspirateurs à haut débit et un impacteur à nuages a fourni la preuve que des bactéries ayant certains gènes d’antibiorésistance voyagent dans ces environnements difficiles.
C’est à la station de recherche atmosphérique du puy de Dôme, à 1465 mètres d’altitude, qu’une équipe de scientifiques du Québec et de la France a récolté, à l’aide de ces fameux aspirateurs, des échantillons de nuages pour analyser leur contenu sous la lorgnette de la génétique. « L’antibiorésistance est partout dans l’environnement, explique Florent Rossi, chercheur postdoctoral à l’Université Laval et membre de l’équipe qui a publié ses travaux dans Science of the Total Environment . Cela fait des années qu’on sait qu’il y a des gènes de résistance aux antibiotiques dans l’air. Ce qu’on ignorait, c’est qu’ils étaient potentiellement capables de se déplacer sur de très longues distances grâce au transport atmosphérique de haute altitude. »
La station du puy de Dôme a permis à l’équipe d’échantillonner une douzaine de nuages. Cela semble peu, mais le défi est de taille.