Des grains de sorgho. Image: Shutterstock
Après le quinoa et les légumineuses, les Nations unies braquent les projecteurs sur le mil. Une occasion de faire briller ce petit groupe de graminées peu connu au Québec, mais dont dépend la survie de plusieurs millions de personnes dans le monde.
Vous avez peut-être célébré la nouvelle année en dégustant une tourtière végane, mais vous ne vous êtes sans doute pas souhaité une bonne année internationale du mil. Pourtant 2023 est l’année internationale de cette famille de graminées ‒ dont font partie différentes variétés de millet, le tef et le sorgho ‒ qui nourrit des millions de personnes depuis des millénaires.
En mettant le mil à l’honneur, les Nations unies espèrent redorer le blason de cette culture traditionnelle en vue d’en accroître la production dans les pays du Sud, qui la délaissent trop souvent au profit de cultures plus productives comme le blé, le riz ou le maïs.
« Promouvoir ces céréales est important pour la sécurité alimentaire à l’échelle mondiale, pour faire face aux changements climatiques », explique Malek Batal, du Département de nutrition de l’Université de Montréal et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les inégalités en nutrition et santé.
Selon les Nations unies, le mil est en effet assez résistant aux évènements climatiques extrêmes et le cultiver requiert peu d’engrais et d’eau. Une analyse du