Depuis 45 ans, l’anthropologue Carole Lévesque a tissé des liens précieux avec les peuples autochtones.
De l’artisanat à la famille en passant par l’environnement, chez les Cris comme chez les Inuits ou les Mohawks : Carole Lévesque, chercheuse au Centre Urbanisation Culture Société de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), s’intéresse à tous les enjeux liés aux peuples autochtones au Québec avec lesquels elle collabore de façon étroite. Les travaux réalisés ont donné lieu à plus de 150 rapports de recherche depuis 1972.
« J’ai toujours travaillé avec les gens et je suis toujours revenue sur le terrain pour partager les résultats de ces recherches. La réciprocité est importante », affirme Carole Lévesque, qui a passé six ans de sa vie dans différentes communautés autochtones.
Pourtant, à l’époque, c’était mal vu par le milieu de la recherche. « La vision était assez élitiste, paternaliste, et on me reprochait de ne pas faire de la vraie recherche », se souvient la chercheuse, qui a travaillé sans être affiliée à une université pendant une décennie.
Née à Beauharnois, de parents qui n’ont pas été plus loin que l’école primaire, elle croit que ses origines modestes expliquent son côté atypique.
Son destin change à 11 ans.