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04 avril 2024
Temps de lecture : 2 minutes

Un modèle pour cartographier les odeurs

Photo: Unsplash

Plus besoin d’un nez pour confirmer qu’une molécule sent bon (ou mauvais). Une nouvelle carte des odeurs peut désormais le prédire.

La couleur de la lumière est définie par sa longueur d’onde. Même chose pour la tonalité d’un son ; plus la fréquence de ses ondes est élevée, plus il paraît aigu à l’oreille, et vice-versa. L’odorat ne suit toutefois pas une relation sensorielle aussi simple. Difficile, par exemple, de prédire ce qu’une molécule va sentir sur la base de ses seules propriétés physico-chimiques. Il faut plutôt se fier à notre nez et à ses 400 récepteurs olfactifs fonctionnels pour la renifler, ce qui n’est pas toujours pratique.

Grâce à un modèle d’apprentissage automatique, une équipe de scientifiques des États-Unis et de l’Angleterre indique avoir contourné ce problème. Leur étude publiée récemment dans Science fait état d’une carte des odeurs qui établit une correspondance satisfaisante entre la structure d’une molécule olfactive et sa perception par le cerveau. Cet outil surpasse même les performances de personnes pourtant entraînées à décrire de nouvelles odeurs – ce que l’équipe a conclu après avoir demandé au système et à 15 cobayes de caractériser chacun 400 substances odorantes. « Cette découverte constitue une avancée scientifique majeure, analyse Johannes Frasnelli, professeur au Département d’anatomie de l’Université du Québec à Trois-Rivières et spécialiste de l’odorat.

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