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13 mai 2021
Temps de lecture : 3 minutes

Collectionner les papillons pour raconter le présent

Ornithoptera alexandrae mâle issu de la collection de Gilles Delisle, logée à l’Insectarium de Montréal. Image: Insectarium de Montréal/René Limoges

Voilà des siècles que des passionnés collectionnent les papillons. Ce loisir prend un nouveau sens à l’ère des grands bouleversements des écosystèmes.

En 2019, le musée d’entomologie Wallis-Roughley, de l’Université du Manitoba, a reçu un cadeau inestimable d’un professeur de dentisterie retraité, William Christie : une collection de 3 400 papillons capturés sur 35 années près de son chalet du lac Red Rock, dans la même province. Quelques années plus tôt, c’est un certain Jorge Paclawsky, 90 ans, qui léguait à l’Université de Calgary 3 000 papillons attrapés de par le monde . Et depuis l’ouverture de l’Insectarium de Montréal, en 1990, le conservateur Stéphane Le Tirant a accepté une cinquantaine de dons de collections d’insectes dont plusieurs comportaient des lépidoptères.

Ces deux ornithoptères (Ornithoptera paradisea en jaune et Ornithoptera alexandrae en brun) sont issus de la collection de Gilles Delisle. C’est également le cas du papillon turquoise (en ouverture de cet article), qui se trouve être la version mâle du spécimen brun. La femelle est plus grosse que le mâle dans la réalité.

Chaque fois, c’est une multitude de possibilités qui s’ouvrent en recherche. M. Le Tirant donne en exemple la collection d’ornithoptères de Gilles Delisle. Cet enseignant retraité a passé ses temps libres à étudier ces grands papillons de la région indo-australienne désormais protégés. « Ça équivaut à 15 cabinets de 25 tiroirs.

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